Emotion Side Story
Thématique générale : Cinéma
Thématiques abordées : L’âge d’or hollywoodien au prisme des émotions
Format : Audio
Fréquence de parution : Hebdomadaire
Date de lancement : Septembre 2022
Créateur et animateur : Sara Kea
Description : On sait tous que le cinéma est un catalyseur d’émotions d’une puissance inégalée.
Les films nous émerveillent, nous soignent, nous apprennent à mieux nous connaître et peut-être à mieux vivre.
Je suis Sara Kea et je suis fascinée par le cinéma classique hollywoodien depuis qu’adolescente, j’ai vu l’ombre inquiétante de Mme Danvers glisser le long des couloirs de Manderley dans Rebecca d’Alfred Hitchcock.
Le cinéma classique hollywoodien est ma machine à explorer les émotions.
Alors montez avec moi et déambulons ensemble dans les multiples territoires de la psyché humaine à travers les films.
Mélodrames, comédies, films noirs ou fantastiques…Chaque semaine, avec mon podcast Emotion Side Story, je vous emmène explorer un classique hollywoodien au prisme des émotions.
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Emotion Side Story c’est le podcast qui explore le cinéma classique américain autrement.
Mélodrames, comédies, films noirs ou fantastiques…Une plongée galvanisante au cœur des classiques hollywoodiens grâce au pouvoir des émotions.
All That Heaven Allows, une histoire d’amour incandescente qui pose la question du bonheur et du choix individuel
Cette semaine, nous explorons All That Heaven Allows, dont le titre français est « Tout Ce Que Le Ciel Permet » de Douglas Sirk, un mélodrame de 1955 avec Rock Hudson, Jane Wyman et Agnes Moorehead.
C’est un film où il est question d’arbres chinois, de théière, et de poste de télévision éteint.
All That Heaven Allows raconte l’histoire d’un amour empêché. Une histoire d’amour entre Ron Kirby, un jeune pépiniériste interprété par Rock Hudson, et une femme plus âgée issue de la bonne société, Cary Scott incarnée par Jane Wyman.
C’est un film qui a tous les ingrédients du mélodrame : la violence des sentiments avec un amour qui ne rentre pas dans les codes, et la non moins violente réaction à cet amour.
En l’occurrence dans ce film, les obstacles à cet amour sont la bourgeoisie de cette petite ville provinciale où vivent nos 2 héros. Mais cela ne s’arrête pas là, il y a les amis mais aussi et surtout les propres enfants de l’héroïne.
Comme souvent chez Sirk, le mélodrame est un prétexte pour questionner la place de l’individu et de ses choix au sein d’une société inégalitaire, hypocrite et excluante. La société américaine des années 50.
Le Choix du Courage
(ATTENTION CET EPISODE CONTIENT DES SPOILERS)
All That Heaven Allows aborde un grand nombre de thématiques, comme les questions du bonheur, des classes sociales, des liens tourmentés entre individu et société.
Douglas Sirk sait filmer comme personne le trouble du sentiment amoureux.
Le tout dans un environnement équivoque et en même temps incroyablement riche sensoriellement et psychiquement : le décor est presque celui d’un conte de fées avec une petite ville ravissante qui semble couler des jours paisibles au gré des saisons. Mais derrière la carte postale, il y a la brutalité du qu’en dira-t-on et des égoïsmes criminels.
Le courage se mesure à l’effort fourni pour vaincre la peur
Accomplir un acte courageux c’est non pas se débarrasser de la peur mais accepter de vivre avec celle-ci car le but poursuivi est supérieur à la menace qu’il contient.
Et Cary va courageusement aller à l’encontre du conformisme sociale en souhaitant épouser Ron Kirby. Elle sait qu’elle aura la désapprobation de la bonne société mais le but poursuivi est supérieur à la menace qu’il contient.
Mais pourra-t-elle renoncer à tout ce qui a constitué les fondements de son existence?
L’individu contre la société
Toutes les pressions que va subir Cary, sociales, familiales et même amicales, nous montrent comment se joue la mécanique d’écrasement de la société sur un individu.
Toute cette pression va finir par atteindre Cary.
Au contraire de Ron qui a une tout autre philosophie de vie, il place son bonheur individuel au-dessus de toutes les injonctions sociales.
Les sens et l’existence
All That Heaven Allows est une nourriture de choix pour l’œil et l’esprit du spectateur
Douglas Sirk place quelques signes qui montrent à quel point ses films, portés par les larmes et la violence des sentiments, sont aussi des œuvres cérébrales, qui peuvent se regarder comme des traités philosophiques. Avec des thèmes forts et toujours actuels, comme les conflits entre individu et société, l’aspiration au bonheur, ou encore la place de l’individu dans la nature.
CREDITS:
Extraits films:
All That Heaven Allows, Douglas Sirk, 1955

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